Marché du film, prise 1 !

Mon premier article spécial Cannes sera consacré à la première nouveauté que j’ai eu l’occasion de découvrir au festival cette année. Une partie que l’on évoque à peine parce que la plupart des gens ne savent pas qu’elle existe. Le marché du film. Je l’ai souvent évoqué dans mes articles pré-festival, mais pas en détail. Parce que là, j’ai mon nouveau regard : celui de celle qui l’a vécu en temps réel. En direct time. Celle qui a pu déambuler dans les allées du marché, celle qui a pu tendre son badge avec un grand sourire pour rentrer dans le palais et bénéficier des Nespresso gratuit même si elle aime pas ça du tout. Bref. Le regard d’une gamine de 19 piges qui a pu découvrir pendant une semaine les facettes cachées du festival le plus glamour de tous les temps.

Commençons par le commencement.

Parce que maintenant, j'ai un iPhone de compet, et que je peux mettre des grosses photos sisi tavu.

Le palais Lumière, où se déroule le marché du film, est comme une sorte de Galeries Lafayette géant sur trois étages, où escaliers et longs couloirs nous mènent aux différents stands. Et comme aux Galeries Lafayette, on chine, on essaye de trouver le meilleur stand, la jolie jaquette de DVD... On fait des allers retours, on revient en arrière, on grimpe d’un étage, on revient sur ses pas, passage aux toilettes, et on y retourne, prêt à trouver le film de l’année. Peut-être la future palme, qui sait ? 

Dîtes, z'auriez pas une boussole ? Uun GPS ? Un truc qui me guide ?

Faudrait que je vous prenne en photo le plan, mais je peux vous dire que c’est impressionnant. Parce qu’une fois les trois étages du palais faits, une autre surprise nous attend : le village international. KEZACO ? Des grandes tentes où chaque pays entrepose ces produits, ces bébés, ces dernières productions, et où chaque professionnel est libre de s’y servir.

C’est assez drôle d’aller y faire un tour parce qu’on a l’impression de faire le tour du monde d’un stand à l’autre. Un instant, tu te retrouves en Afrique, les murs peints d’un beau orange vif avec des fauteuils en bois et des motifs de savane un peu partout, et celui d’après, te voilà plongée en Italie, dans un décor très design en noir, blanc, et rouge, avec des citations italiennes sur tous les pans de mur. Du rêve.

L’impression que j’en garde ?

Et bien... Je me sentais toute petite. Bon, en évitant les blagues à la con du style «Normal, t’es quand même sacrément petite en vrai HAHAHAHA», j’avais vraiment l’impression d’être toute petite. Un petit point riquiqui dans les acteurs, et le jeu qui se déroulait en temps réel devant mes yeux. A côté de moi, des gros contrats se signaient, des projets se concevaient, des histoires s’écrivaient. Et moi j’étais là, du haut de mon mètre 58 1/2 , à rencontrer ces producteurs, ces directeurs, ces gens qui tous les jours, participent à la vie économique et mercantile du cinéma. C’est assez fou quand on y pense.

Un petit stand bien plein, avec plein de gens, qui parlent de plein de trucs. Le quotidien du marché.

D’ailleurs, comme gratification personnelle, on nous a donné un petit sac gris super classe avec le «Marché du Film, Cannes» écrit dessus, et moi je suis toute fière de me promener avec dans la rue. Et il y a mon badge, et toute la doc qui donne un côté très pro à l’affaire. Sans oublier la BIBLE du marché, avec tous les professionnels présents, en France comme à l’étranger. Et quand on voit sa petite tête de rouquine dedans, page 298, ba y’a pas à dire, c’est quand même la classe.

La stagiaire infernale